Cette notion de CRM et de data est parfois méconnue dans le secteur sportif français, êtes vous épaulé pour traiter de ces problématiques parfois difficiles à cerner ?
Tout à fait, la Ligue Nationale de Basket, à travers des workshops, l’élaboration de bonnes pratiques ou de cahier des charges, nous accompagne sur ces problématiques Business (CRM, billetterie,…). La ligue va proposer des outils à l’ensemble les clubs professionnels de basket avec une ambition : créer une sorte de socle numérique commun.
Et aujourd’hui, l’enjeu c’est justement d’avoir une certaine homogénéité entre les clubs. En ayant connu la Pro A (devenue Jeep Elite) et la Pro B, je constate qu’il y’a parfois un monde entre les clubs. Là où un club aura plusieurs employés dédiés à la communication digitale, à la billetterie et aux partenariats, certains clubs continuent de faire confiance à des bénévoles pour assurer ces missions. Nous comprenons alors qu’au delà de l’aspect digital, les différences entre clubs proviennent des écarts de budget, structuration et développement.
Plus localement, comment l’OLB fait face à la concurrence des autres clubs de sport de la métropole ?
ndlr : En plus de l’OLB, au moins 3 clubs évoluent à haut-niveau au sein de la métropole orléanaise (environ 115 000 habitants) : Orléans Loiret Football évolue en Ligue 2, Saran Loiret Handball et Fleury Loiret Handball évoluent en première division (respectivement masculine et féminine).
Au niveau des partenariats, il existe évidemment une concurrence, les budgets des entreprises ne sont pas extensibles, et si des entreprises, notamment locales, veulent investir sur de l’évènementiel sportif, elles vont peut-être regarder à deux fois avant d’investir.
Pour autant, chaque club à sa spécificité et son réseau distinct. Ce qui permet à l’OLB, mais certainement aux autres clubs de la métropole, de développer son propre réseau de partenaires.
Au niveau du grand public, je ne pense pas que la concurrence des clubs ait un impact très significatif, des passionnés de basket privilégieront souvent le basket. Mais les budgets et les disponibilités des ménages ne sont pas extensibles : les familles choisissent entre un match de basket, de football ou de handball, mais elles peuvent aussi faire le choix d’aller au cinéma, au bowling,… C’est l’offre globale de loisirs qui doit être prise en compte.
Et au delà d’être prise en compte, cette concurrence nous pousse à faire mieux, à être innovant et nous tire vers le haut.
Compte tenu de cette concurrence, quelle sont les projets et ambitions de l’OLB ?
Au delà de la volonté de réintégrer la Jeep Elite, le gros projet c’est la nouvelle salle CO’Met qui serait livrée en 2021, avec tous les enjeux que cela comporte. Nous passerons d’une jauge de 3000 spectateurs actuellement à 4700 voire 10000 spectateurs par match (ndlr : la salle comportera deux couronnes de 4700 et 5300 places) et une cinquantaine de loges. 2021, c’est demain, donc nous réfléchissons d’ores et déjà à remplir ces loges et 1700 places supplémentaires.
Nous travaillons notamment sur la cible étudiante, qui, pour des raisons diverses, ne vient quasiment pas au Palais des Sports, notre salle actuelle. Nous travaillons avec les différentes parties prenantes (agglomération, transports publics) pour faciliter leur venue dans la nouvelle salle.
Et puis, au sein de nos spectateurs actuels, nous savons que nos abonnés sont vieillissants, avec une moyenne d’âge située entre 55 et 60 ans, nous savons aussi que le jour du match impacte énormément la présence ou l’absence des familles. Ces données nous font réfléchir, avancer et nous incitent à collaborer avec les différents partenaires pour que l’OLB réussisse à remplir CO’Met lors de chaque rencontre.